Publié le : 25 septembre 20194 mins de lecture

Venu tout droit du Japon, le « shibori » est une teinture ancestrale qui date du VIIe siècle. Durant des siècles, il n’a cessé de perpétuer jusqu’à même bouleverser l’univers de la décoration. Aujourd’hui, cette teinture ancestrale nippone a le vent en poupe en raison du fait qu’elle a tout pour séduire ceux qui sont peu sensibles à la décoration.

L’art du shibori : en quoi ça consiste ?

Concrètement, le terme « shibori » est issu du terme japonais « shiboru » qui veut dire « presser » ou « tordre ». Bien sûr, cette technique ancestrale est d’origine nippone datant du VIIe siècle. Bien que le shibori fût jadis présent en Inde et en Chine, c’est dans le pays du Soleil-Levant qu’il s’est perpétué et est devenu un véritable art. À l’époque, il ornait les luxueux kimonos de l’époque d’Edo ainsi que les splendides accoutrements des Samouraïs. Traditionnellement, le fameux shibori utilise de l’indigo sur de la soie, du coton ou du chanvre. À noter que les imprimés shibori sont réalisés en cousant, en ficelant, en pliant, en comprimant ou en tordant des tissus avant que ceux-ci ne soient plongés dans un bain de teinture. De la sorte, la teinture n’imprègne en aucun cas les tissus de manière homogène. D’autre part, le shibori est également connu sous le terme de « renoué » ou de « tie & dye » du fait qu’il ne s’en tient qu’à un seul coloris dont il met en évidence toutes les nuances possibles.

Qu’en est-il des techniques utilisées pour pratiquer l’art du shibori ?

Les techniques du shibori sont généralement classées en 3 catégories bien distinctes, à savoir le pliage, la couture et les nœuds. Cependant, pour que ça soit du vrai shibori, on ne doit utiliser que de l’indigo bien que d’autres coloris soient aujourd’hui autorisés. À noter que ce colorant bio figure parmi les anciens colorants végétaux les plus utilisés pour la teinture des tissus. Pour ce qui est des tissus, seuls ceux qui sont composés de fibres naturelles et qui n’ont subi aucun traitement sont appropriés pour pratiquer cet art nippon. Les matières artificielles et synthétiques sont donc à bannir. Parmi les différentes techniques les plus utilisées pour pratique le shibori figurent le kanoko shibori, miura shibori, itajime shibori, arashi shibori, etc.

Comment intégrer harmonieusement dans la décoration

Sachant que cet art ancestral met en valeur toutes les nuances de blanc et de bleu, l’imprimé peut facilement se fondre dans le décor. Afin qu’il puisse donner du cachet à la décoration, autant le marier avec des couleurs sobres et neutres telles que le lin, le blanc, le taupe… tout en évitant l’accumulation. Selon le matériau choisi, l’imprimé shibori est en mesure d’évoquer le bord de la mer (coquillages, bois flotté, planches…) ou encore la décoration de style californien (plantes vertes, tissages berbères, métaux…).

Ceux qui prônent le DIY ont tout intérêt de se laisser tenter par l’art du shibori. Cependant, celui-ci requiert de la persévérance et de la patience pour en maîtriser toutes les techniques. Une fois ces techniques acquises, on ne pourra certainement plus s’arrêter.